GRÉER LE BATEAU
1- Étaler la grand voile parterre, enfiler les lattes flottantes et s'assurer qu'elles ne peuvent pas ressortir de celle-ci (normalement, tout est prévu).
2- Enfiler la latte forcée, elle possède un côté biseauté qui doit se retrouver dans le bon sens dans le renfort en plastique prévu à cet effet, puis tout en la cintrant, passer les petits bouts qui se trouvent sur le bord de la chute dans la latte et fixer-la afin qu'elle maintienne son cintrage.
3- Glisser la ralingue dans la bôme et fixer le point d'amure, puis le point d'écoute ; si on ne veut pas de réglage particulier, il vaut mieux que la tension soit assez conséquente.
4- Après avoir vérifier
que la voile n'a pas fait de tour sur elle-même et après avoir
dégagé la drisse, fixer-la
au point de drisse, engager
la
ralingue au niveau de la têtière
dans le mât et hisser-la de 50 cm.
Je préfère hisser complètement la voile une
fois dans l'eau car nombreux sont les bateaux qui surpris par le vent sont
tombés de leurs remorques.
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Pour le palan de grand-voile, commencer par fixer l'écoute
sur le haut de la poulie A,la
passer dans la poulie B de l'arrière
vers l'avant, la redescendre dans la poulie A
de l'avant vers l'arrière, la passer de l'avant vers l'arrière
dans la poulie C et enfin, la passer dans
la poulie D en allant vers l'arrière.
Comme précaution, il vaut mieux faire un noeud de huit au bout le l'extrémité restante pour lui éviter de ressortir accidentellement des différentes poulies. |
6- Le hale-bas doit être fixé de la bôme au mât et l'on ne doit pas trouver de brins qui se croisent. Le bout qui reste doit sortir par le taquet coinceur de la poulie côté mât en direction de l'arrière du bateau. Après vérification (comme l'écoute de grand-voile), il doit être relâché entièrement pour que l'on puisse correctement monter la grand-voile.
7- Pour gréer le foc, commencer
par le dérouler, puis fixer son point d'amure
à la ferrure qui tient le bas de l'étai,
fixer la drisse au point de drisse et hisser-le.
Une fois en haut, il va falloir être aidé d'une tiers personne
pour étarquer. Pour cela, elle devra se
positionner face à l'avant du bateau, poser l'un de ses pieds sur
le bout du bateau et tirer l'étai vers elle à
environ 80 cm de hauteur par rapport au bateau ; pendant ce temps là,
on fixera la drisse fortement à son taquet.
Normalement, si l'action a bien été menée,
l'étai doit être complètement mou. Si ce n'est pas
le cas, il faut recommencer car sans cela, le bateau aura des difficultés
à remonter vers le vent.
L'écoute de foc doit être attachée à
celui-ci par son milieu à l'aide de noeuds ; éviter les manilles
et autres mousquetons car si le foc chahute, ça peut faire très
mal. Chaque extrémité doit contourner le mât pour passer
chacune d'elle dans son filoir respectif. Elles doivent
posséder un noeud de huit à leur extrémité
comme pour la grand-voile. Pour les écoutes de foc, il y a deux
théories, la première est de les passer à l'intérieur
et la deuxième est de les passer à l'extérieur des
haubans
; moi je privilégie cette dernière car elle permet de remonter
plus au vent et lors des bords de près, ni l'écoute ni le
foc ne raguent contre ceux-ci et leurs
ridoirs.
Lorsque le foc est prêt, vérifier qu'aucune de ses
écoutes ne se trouvent coincées dans un taquet, il vaut mieux
le laisser
faseyer.
8- La barre doit être glissée dans la ferrure du safran et celui-ci maintenu en position relevé. Il ne doit en aucun cas être placé sur le tableau arrière, mais se trouver à l'arrière du bateau prêt à l'emploi. Il est vivement conseillé de l'assurer, c'est-à-dire à l'aide d'un bout, relier sa ferrure à une partie fixe du bateau. Ceci afin d'éviter en cas de dessalage de devoir le rattraper à la nage ou de le voir partir au fond, même si votre bateau est munit d'un verrouillage.
9- L'écope ainsi que tout ce qui sera emmené, devront être assurés de la même façon que le safran (même les vêtements).
10- La trappe du tableau arrière doit être fermée.
11- Le bateau peut enfin être reculé dans l'eau. Après avoir quitté sa remorque, un des équipiers devra le tenir par l'étai pendant que l'autre la remontera au sec et suffisamment haut pour quelle ne soit pas recouverte à votre retour par une éventuelle marée haute. Je souligne qu'il est très important de tenir le bateau par l'étai et de le laisser pivoter sur lui-même jusqu'à ce qu'il se mette face au vent, car si ce dernier venait à prendre dans les voiles, il y a de gros risques que le bateau devienne incontrôlable et entraîne la personne qui le tient avec lui. Pendant toute la préparation finale, il devra y avoir quelqu'un à ce poste.
12- L'autre personne étant revenue, elle peut monter la grand-voile jusqu'au plus haut du mât puis fixer la drisse à son taquet. Elle devra ensuite placer la bôme dans le vite-de-mulet et le régler à la hauteur adéquat. Pour la déterminer approximativement, la voile doit se trouver tout en haut du mât et la bôme doit être descendue jusqu'à ce que la tension au niveau du guindant soit correct (la voile ne doit pas faire de plis ni verticaux, ni horizontaux).
14- Le hale-bas de bôme devra être étarquer sans exagération surtout par petit temps.
15- Le bout de remonté de dérive devra être lâché au niveau de son taquet. Celle-ci devra être très légèrement descendue, mais en aucun cas elle ne touchera le fond.
16- La toute dernière
chose à faire est de positionner de safran dans ses éguillots
(les deux) et de vérifier que le bout qui permet de descendre sa
pelle
se trouve bien dans le taquet positionné sur la barre et prévu
à cet effet.
Voilà, le bateau est prêt, il ne reste plus qu'à passer du bon temps !!!
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