GRÉER UN 420 STANDARD
Ce paragraphe ne traite pas des 420 récents ou de compétition, mais en majorité des 420 que l'on peut trouver d'occasion un peu partout.
 
1- la girouette (donne de sens du vent).
2- la têtière ou point de drisse (endroit ou l'on fixe la voile à la drisse).
3- la latte forcée (donne une forme en haut de la voile).
4- les lattes flottantes (évitent à la chute de faseyer).
5- la grand-voile (voile principale).
6- le foc (petite voile de devant).
7- le mât.
8- les haubans (câbles tenant le mât latéralement).
9- l'étai (câble tenant le mât longitudinalement).
10- les barres de flèches (elles permettent de rigidifier le mât).
11- la cloche de tangon (pontet dans le cas du 420).
12- le point d'amure (point fixe le plus en avant de la voile).
13- le point d'écoute (point mobile qui permet le réglage de la voile).
14- le point d'écoute (point mobile qui permet le réglage de la voile).
15- le point d'amure (point fixe le plus en avant de la voile)
16- le vite-de-mulet (pièce entre la bôme et le mât).
17- la bôme (barre se trouvant sous la voile et permettant de la régler).
18- l'écoute et son palan (palan est un ensemble de poulies avec un bout).
19- le hale-bas de bôme (il empêche la bôme de remonter et il ferme la chute).
20- l'écoute de foc (permet de régler le foc).
21- la dérive (empêche le bateau de se déplacer latéralement).
22- le puit de dérive (partie dans laquelle se trouve la dérive.
23- l'âme ou fausse quille (elle permet de rigidifier le fond du bateau).
24- le pied de mât (partie de l'âme qui supporte le mât).
25- la ferrure ou tête de safran (partie qui rejoint la barre à la pelle).
26- la pelle du safran (partie plate immergée).
27- la barre (partie qui permet de diriger le safran, donc le bateau).
28- le tableau arrière (partie qui supporte le safran à l'aide des éguillots).
29- les caissons (les différents volumes sur lesquels on s'assoit).
30- le rail d'écoute (partie supportant le chariot mobile).
31- le chariot d'écoute (partie mobile supportant l'écoute de GV).
32- les sangles de rappel (sangles dans lesquelles on glisse les pieds).
33- le stick (partie qui prolonge la barre).
34- les bouchons de caisson.
35- la marotte (partie plate à l'avant du bateau.
36- l'étrave (partie pointue qui fend l'eau à l'avant du bateau).
37- le brise lame (il empêche l'eau de la marotte de rentrer dans le bateau).
38- le banc d'étambrai (limite le déplacement du bas du mât).
39- le filoire de trapèze (laisse passer l'élastique de positionnement du trapèze).
40- le taquet de foc.
41- le filoir d'écoute de foc.
42- le filoire de bras de spi.
43- le taquet de bras de spi.
44- le taquet de réglage du chariot d'écoute.
45- le taquet d'écoute de grand voile.
46- le taquet position haute de la dérive.
47- le bout pour remonter la dérive.
48- le taquet position basse de la dérive.
49- le bout pour descendre la dérive.
50- le guindant (avant de la voile).
51- la chute (arrière de la voile).
52- la bordure (partie basse de la voile).
53- le ridoir (il permet de régler la tension des haubans).
54- la cadène (partie sur laquelle vient se fixer les haubans).
55- la ralingue (partie de la voile qui se trouve dans le mât et la bôme).

Autre vocabulaire

-Les drisses ne sont pas représentées, mais elles servent à hisser les voiles.
-Border (action de tirer sur une écoute).
-Choquer (action de donner du mou à une écoute).
- Faseyer (battre au vent).
- Étarquer (tendre un maximum).
- Écope (Récipient qui permet de vider l'eau d'un bateau).

GRÉER LE BATEAU

1- Étaler la grand voile parterre, enfiler les lattes flottantes et s'assurer qu'elles ne peuvent pas ressortir de celle-ci (normalement, tout est prévu).

2- Enfiler la latte forcée, elle possède un côté biseauté qui doit se retrouver dans le bon sens dans le renfort en plastique prévu à cet effet, puis tout en la cintrant, passer les petits bouts qui se trouvent sur le bord de la chute dans la latte et fixer-la afin qu'elle maintienne son cintrage.

3- Glisser la ralingue dans la bôme et fixer le point d'amure, puis le point d'écoute ; si on ne veut pas de réglage particulier, il vaut mieux que la tension soit assez conséquente.

4- Après avoir vérifier que la voile n'a pas fait de tour sur elle-même et après avoir dégagé la drisse, fixer-la au point de drisse, engager la ralingue au niveau de la têtière dans le mât et hisser-la de 50 cm.
Je préfère hisser complètement la voile une fois dans l'eau car nombreux sont les bateaux qui surpris par le vent sont tombés de leurs remorques.

5- Le palan de grand voile
Pour le palan de grand-voile, commencer par fixer l'écoute sur le haut de la poulie A,la passer dans la poulie B de l'arrière vers l'avant, la redescendre dans la poulie A de l'avant vers l'arrière, la  passer de l'avant vers l'arrière dans la poulie C et enfin, la passer dans la poulie D en allant vers l'arrière.
Comme précaution, il vaut mieux faire un noeud de huit au bout le l'extrémité restante pour lui éviter de ressortir accidentellement des différentes poulies.
Pour vérifier votre palan, poser la bôme sur un caisson les poulies vers l'intérieur du bateau et border l'écoute, si celle-ci ne comporte aucun croisement, c'est qu'elle est bien passée.
Avant de continuer à gréer le bateau, il vaut mieux complètement choquer l'écoute pour ne pas être embêté au moment de monter la voile.

6- Le hale-bas doit être fixé de la bôme au mât et l'on ne doit pas trouver de brins qui se croisent. Le bout qui reste doit sortir par le taquet coinceur de la poulie côté mât en direction de l'arrière du bateau. Après vérification (comme l'écoute de grand-voile), il doit être relâché entièrement pour que l'on puisse correctement  monter la grand-voile.

7- Pour gréer le foc, commencer par le dérouler, puis fixer son point d'amure à la ferrure qui tient le bas de l'étai, fixer la drisse au point de drisse et hisser-le. Une fois en haut, il va falloir être aidé d'une tiers personne pour étarquer. Pour cela, elle devra se positionner face à l'avant du bateau, poser l'un de ses pieds sur le bout du bateau et tirer l'étai vers elle à environ 80 cm de hauteur par rapport au bateau ; pendant ce temps là, on fixera la drisse fortement à son taquet.
Normalement, si l'action a bien été menée, l'étai doit être complètement mou. Si ce n'est pas le cas, il faut recommencer car sans cela, le bateau aura des difficultés à remonter vers le vent.
L'écoute de foc doit être attachée à celui-ci par son milieu à l'aide de noeuds ; éviter les manilles et autres mousquetons car si le foc chahute, ça peut faire très mal. Chaque extrémité doit contourner le mât pour passer chacune d'elle dans son filoir respectif. Elles doivent posséder un noeud de huit à leur extrémité comme pour la grand-voile. Pour les écoutes de foc, il y a deux théories, la première est de les passer à l'intérieur et la deuxième est de les passer à l'extérieur des haubans ; moi je privilégie cette dernière car elle permet de remonter plus au vent et lors des bords de près, ni l'écoute ni le foc ne raguent contre ceux-ci et leurs ridoirs.
Lorsque le foc est prêt, vérifier qu'aucune de ses écoutes ne se trouvent coincées dans un taquet, il vaut mieux le laisser faseyer.

8- La barre doit être glissée dans la ferrure du safran et celui-ci maintenu en position relevé. Il ne doit en aucun cas être placé sur le tableau arrière, mais se trouver à l'arrière du bateau prêt à l'emploi. Il est vivement conseillé de l'assurer, c'est-à-dire à l'aide d'un bout, relier sa ferrure à une partie fixe du bateau. Ceci afin d'éviter en cas de dessalage de devoir le rattraper à la nage ou de le voir partir au fond, même si votre bateau est munit d'un verrouillage.

9- L'écope ainsi que tout ce qui sera emmené, devront être assurés de la même façon que le safran (même les vêtements).

10- La trappe du tableau arrière doit être fermée.

11- Le bateau peut enfin être reculé dans l'eau. Après avoir quitté sa remorque, un des équipiers devra le tenir par l'étai pendant que l'autre la remontera au sec et suffisamment haut pour quelle ne soit pas recouverte à votre retour par une éventuelle marée haute. Je souligne qu'il est très important de tenir le bateau par l'étai et de le laisser pivoter sur lui-même jusqu'à ce qu'il se mette face au vent, car si ce dernier venait à prendre dans les voiles, il y a de gros risques que le bateau devienne incontrôlable et entraîne la personne qui le tient avec lui. Pendant toute la préparation finale, il devra y avoir quelqu'un à ce poste.

12- L'autre personne étant revenue, elle peut monter la grand-voile jusqu'au plus haut du mât puis fixer la drisse à son taquet. Elle devra ensuite placer la bôme dans le vite-de-mulet et le régler à la hauteur adéquat. Pour la déterminer approximativement, la voile doit se trouver tout en haut du mât et la bôme doit être descendue jusqu'à ce que la tension au niveau du guindant soit correct (la voile ne doit pas faire de plis ni verticaux, ni horizontaux).

14Le hale-bas de bôme devra être étarquer sans exagération surtout par petit temps.

15- Le bout de remonté de dérive devra être lâché au niveau de son taquet. Celle-ci devra être très légèrement descendue, mais en aucun cas elle ne touchera le fond.

16- La toute dernière chose à faire est de positionner de safran dans ses éguillots (les deux) et de vérifier que le bout qui permet de descendre sa pelle se trouve bien dans le taquet positionné sur la barre et prévu à cet effet.
 
 

Voilà, le bateau est prêt, il ne reste plus qu'à passer du bon temps !!!

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